• Phare de la Jument

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    Phare en mer

     

    Phare de la Jument

      

    vu de la Pointe de Corsen

     

     

    Construction : 1904 à 1911

     Hauteur : 47 m

     Portée : 22 milles nautiques (39 km)

     Gardienné : non

     Visiteurs : non

     

     Il est érigé entre 1904 et 1911 grâce au legs de 400 000 francs de Charles-Eugène Potron, sur le récif d'Ar Gazec (« la jument » en breton), à l'entrée des courants violents du Fromveur, où de nombreux naufrages eurent lieu : entre 1888 et 1904, trente et un navires1 sont perdus dans cette zone.

     

    L'accès au rocher rendu très difficile par les courants violents, la marée, les conditions météorologiques font que les travaux avancent lentement et le testament spécifiait que le phare devait être construit 7 ans après la mort du donateur…Pour aller plus vite, le phare aura une assise plus petite…

     

     En 1911, l’année de sa mise en service, ébranlée par une tempête, la tour de la Jument se met à vibrer. Le mercure déborde de sa cuve, et les vitres de sa lanterne se fendent.

     

    A partir de 1914, on améliore l'assise de la tour, mais le fut reste fissuré ; de 1917 à 1918, on entreprend de renforcer sa base à l’aide d’une cuirasse en béton armé. Mais ce n’est qu’en 1934 que l’on décide de haubaner le phare dans le fond par trois câbles métalliques d’une trentaine de mètres de long.

     

     En septembre 1974, la Jument connaît une de ses plus grosses tempêtes. Une déferlante brise la lanterne, emporte la lampe à pétrole et dévale les escaliers de haut en bas, obligeant les gardiens à se réfugier dans la cuisine, après avoir ouvert la porte du phare pour évacuer l'eau. Ils terminent la nuit à récupérer le mercure qui s'était écoulé de la cuve, sur laquelle flotte l'optique…

     

     La Jument est devenue mondialement célèbre grâce à une série de sept clichés spectaculaires réalisés par le photographe Jean Guichard le 21 décembre 1989 : ils montrent le phare dans la tempête, balayé par une vague déferlante alors que son gardien, Théodore Malgorne, se tient sur le pas de la porte et regarde l’hélicoptère dans lequel se tient le photographe !