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Abbaye de Daoulas
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Notre-Dame de Daoulas
XIIème siècle – Règle de Saint-Augustin
Classé M.H.
Cet ancien monastère, dirigé dès le XIIème siècle par les chanoines de l’ordre de Saint-Augustin, conserve encore de beaux témoignages de sa splendeur d’origine :
Le cloître roman dans le jardin duquel se trouve une vasque remarquable ; La fontaine et son oratoire du XVIème siècle.
La vasque claustrale
Placée au centre du jardin intérieur du cloître, elle est de forme octogonale et chacun de ses huit pans offre une ornementation différente. L’eau s’écoule par la bouche de dix masques séparés par des motifs géométriques. Un seul motif représente un loup dévorant un âne. Cette vasque daterait du VIIème ou du IXème siècle et serait d’inspiration irlandaise.
Le cloître roman, construit entre 1167 et 1173, est unique en Bretagne ; restauré au XVIIIème siècle puis démantelé au XIXème siècle par sa propriétaire de l’époque, il fût reconstruit, après récupération de trois de ses côtés, à la fin du siècle par son nouvel occupant.
L’eau est partout dans l’abbaye, comme ici :
Une fontaine dans le jardin des plantes médicinales
Ce jardin a été recréé et structuré selon le style des jardins d'abbayes, couvents et monastères du Moyen Âge et de la Renaissance
Ou là, un bassin avec jet d’eau dans le prolongement de la fontaine
Et un autre à la croisée des allées
Mais au jardin traditionnel en plates-bandes bordées de buis associant les fleurs aux plantes condimentaires et aromatiques, Daoulas associe un jardin des plantes médicinales de Bretagne, un jardin des plantes médicinales des cinq continents, les plantes tinctoriales et les plantes toxiques auxquels s’ajoutent des plantes exotiques, magiques, en voie de disparition dans un espace qui leur est dédié.
Aloès, figues de Barbarie se prélassent au milieu des capucines et des œillets d’Inde
Et le jardin se prolonge dans le cloître avec une ornementation de buis et fougères
La Fontaine monumentale Notre-Dame-des-Fontaines
Son aspect actuel date de sa restauration en 1550 mais une fontaine existait déjà antérieurement. De style gothique, elle a probablement été édifiée à l'emplacement d'un ancien lieu de culte païen, en particulier druidique. Les trois bassins rappellent la Sainte Trinité et celui de la fontaine est surmonté d'une sorte de petite chapelle gothique ; cette fontaine fut par le passé l'objet d'une grande dévotion.
Selon une croyance, à Notre-Dame-des-Fontaines, on découvre l'état de son âme, en jetant une brindille détachée d'un chêne voisin dans la niche de la Vierge : l'âme est en état de grâce si la brindille atteint la niche, mais dans le cas contraire, elle est état de péché…
La chapelle Notre-Dame-des-Fontaines
Ce simple oratoire cité dans un acte de 1638, a été restauré en 1986.
Outre deux anciennes stalles, provenant de l'ancienne église gothique, on peut y admirer un tableau de la Vierge au-dessus du maître-autel et de chaque côté, une Vierge à l'Enfant et une statue du Christ ; sur le mur à gauche du maître-autel, une autre statue d’une Vierge à l’Enfant tenant une pomme dans la main, symbole du péché originel, et à droite, une statue de saint Théleau chevauchant un cerf.